lundi 19 décembre 2011

Danse

Toi qui est sur le bord de la piste,
Toi qui cache ton air triste,
Tu attends la bonne partenaire,
Pour danser et ouvrir ce sanctuaire.

Toi l'homme qui renferme tant de tendresse
Sans personne avec qui la partager,
Toi qui le temps d'une danse ressent les caresses
De la musique et de ses mains convoitées,
Tu rêves de laisser le plaisir de la danse
T'envahir, t'enivrer, et ressentir
Sa peau sous tes doigts, le désir
Commun de plonger dans cette douce transe.

Alors tu regardes les couples virevolter
Et la chanson passe, seconde après seconde,
Tu restes en dehors de cette ronde
Avec ce plomb dans tes ailes qui t'empêche de voler.

Masque

Regardez ce visage,
Ce n'est qu'un masque,
Apparat fantasque
Dont je fais l'usage.

Saurez-vous discerner l'être
Caché derrière le déguisement?
Serez-vous abusés par le paraître,
Ce mensonge permanent?

Passez derrière cette parure,
Osez connaître l'esprit,
Ne vous arrêtez pas aux dorures,
Cela n'a aucun prix.

*********

Masque éternel et illusoire, masque trop porté qui marque mon visage, incrusté dans ma peau. Masque amer au goût de fer, velours ambré de ma chair, masque étouffant, masque des sentiments. Masque, suis-je moi ou suis-je toi ?

Laisse moi

Laisse moi être ton amant, ton confident,
Une main tendue, un cœur amoureux;
Laisse moi te regarder dans les yeux
Et partager de tendres instants.

Laisse moi découvrir ton corps et ses merveilles,
Te faire frissonner de mes caresses
Tout en souplesse et délicatesse;
Laisse moi ce plaisir sans nul autre pareil.

Laisse moi te faire goûter à la saveur
De mes baisers, te susurrer des mots sucrés;
Laisse moi toucher du doigt le bonheur
Et parcourir ta peau légèrement salée.

Laisse moi mourir en te quittant
Et renaître dans tes bras;
Laisse moi être un peu de toi,
Laisse moi... oh oui laisse moi...

dimanche 18 décembre 2011

Dans l'ombre de tes yeux

Dans l'ombre de tes yeux
Il y a des nuages paresseux
Et tenaces, qui se prélassent,
Jamais ils ne s'effacent.
 
Des vallées paisibles 
Pourtant balayées par des tornades passagères,
Des orages au loin, semblent invincibles
Mais sont maintenus en respect par la brise légère.
 
Il y a des forêts sombres,
Hantées par tes peurs, les clairières
Servent de pistes de danse aux ombres
Dont on entend les rires amers.
 
Dans l'ombre de tes yeux
Il y a aussi un soleil radieux,
Des sourires dévoilés 
Derrière ces pensées envolées.

Danse des corps

Quand nous nous promenons main dans la main
Et que nos deux êtres ne font plus qu'un,
Nous avons un mot que l'on utilise chaque jour,
Ce mot qui nous fait rêver, c'est l'amour.
  
Quoi de plus doux que la peau de l'être aimé?
N'est-ce pas un plaisir de la parcourir?
Quoi de plus tendre qu'un long baiser?
N'est-ce pas une avalanche de désir?
  
Lorsque deux êtres s'étreignent
La danse des corps commence,
Avant que les lumières ne s'éteignent
La passion s'élance.
  
Les courbes délicates, portes d'un monde à redécouvrir,
Que quelques mots suffisent à ouvrir;
L'intensité de la proximité
Et la respiration saccadée.
 
Tout est près, le lit est déjà défait,
L'attente se fait plus pesante,
Le dîner aux chandelles était parfait,
C'est une soirée si séduisante.
 
Quelques frissons de plaisir
Et ton parfum comme un élixir,
Ton corps m'envoute,
Ton âme me déroute.
 
Tu me possèdes, mon cœur est entièrement tien,
L'envie coule en moi comme une pluie,
Le désir que plus rien ne retient
Façonne son œuvre en cette nuit.
 
Nos langues s'entremêlent,
Emplis de pulsions charnelles
Nous voguons vers un paradis éphémère
Mais si loin de cette terre.
 
Tout ceci n'est qu'un rêve, un poème,
Des mots passionnés et des soupirs,
Des sentiments et des sourires
Pour te dire que je t'aime.

Souvenirs et avenir

Le poète

Ma chère muse je dépéris
Et je perds espoir de voir les champs fleuris,
Tout me semble terne, les couleurs
S'enfuyant avec le vent des erreurs.
Même ma poésie me paraît usée
Par les mots trop répétés.
Je devrai suivre ce qui m'entraîne
Dans cette forêt à l'ombre altière,
Pour enfin te libérer de tes chaînes
Car je ne peux plus te garder prisonnière.


La muse

Ces chaînes ne sont que pensées, blêmes
Peurs, je ne suis pas détenue
Et en vérité je t'aime,
Ce sont les seuls liens entre nous.
Mon amour, tu me verras nue
Dans un lit de roses et de satin doux,
Ne perds pas espoir, le printemps revient
Apportant avec lui le matin,
Nos matins! Je ne veux te délaisser
Que lorsque de mon corps tu te seras lassé
Et que mon âme ne sera qu'un fruit amer,
Alors seulement je reverrai ma mère.


Le poète

Comment pourrais-je me détourner de cette divine
Beauté? Comment cette âme nourricière
Me semblerai n'être qu'une épine?
Ô si un jour je te trahis
Que je sois damné, ne devienne que poussière
Et que mon nom sombre dans l'oubli.
Que l'on me fasse subir mille supplices
Si j'ose me détourner de tes délices.
Je croyais te déplaire
Et ne plus te mériter,
Je pensais presque te dégoûter
Par ma poésie de faux airs.


La muse

Non cher poète, la solitude et la tristesse,
Tes douloureuses compagnes n'ont pas eu raison
De la fervente passion
Que j'éprouve car rien ne presse.
Je suis patiente, tes mots peuvent changer
Pour chanter l'amour, comme autrefois, ce temps béni où tu connaissais l'émoi
Et cette volonté guidait ta plume enchantée.
Je sais que tu en as souffert,
Les souvenirs sont rudes, ton cœur s'est ouvert
Versant le sang, tes yeux se sont fermés
Versant les larmes, tu as décidé de t'armer.
Oui de t'armer contre cette faiblesse
Et réaliser la grande prouesse
De vivre à nouveau, sans elle,
Sans amour, sans l'émotion essentielle.


Le poète

Mais regarde moi, je ne suis qu'un animal
Blessé, l'esprit ravagé, il manque une pièce
A ma mécanique, élément fatal.
La foule est en liesse
Tandis que je déambule dans ces couloirs
Si longs et si noirs.
Je ne peux te promettre de m'en sortir
Mais pour toi, pour notre avenir, je vais essayer de chasser mes maux.
Il faut aussi que tu me guides
Pour sortir de ces plaines arides
Où l'encre semble rêche, séchant trop tôt.

La vie d'un homme

A l'aube naît un homme, bébé criant,
La naissance se fait dans la douleur,
Une aube joyeuse dans les pleurs
D'un être qui va se construire en grandissant.

Les levers de l'astre brillant s'enchaînent
Et l'enfant découvre les sentiments humains,
La joie, la tristesse, l'amour ou bien la haine,
Puis il finit par tenir une plume entre ses mains.

L'adolescent devient ainsi poète, artiste de la beauté,
L'aube d'une œuvre littéraire qui est le déclin de la joie,
La solitude se faisant plus pesante à chaque coucher
Du soleil le fuyant en se cachant derrière les toits.

Vient alors le crépuscule de sa vie,
Le poète prend sa plume dans ses doigts mourants,
Pour écrire ces quelques lignes, le regard indécis,
Observant par sa fenêtre son dernier soleil couchant.

Un jour de pluie

Un jour de pluie c'est un moment de douceur
Lorsque l'on reste chez soi, à lancer des regards cajoleurs
A son amante dans le lit, au chaud sous la couette
Et que l'on se dit qu'un jour comme ça c'est chouette.

Un jour de pluie ça amuse les bambins
Sautant dans les flaques pour le malheur des parents,
Cela fait sourire aussi les grands
Qui se souviennent de quand ils étaient gamins.

Un jour de pluie c'est la danse des parapluies
Sur les trottoirs les passants lançant encore moins de regards.
C'est aussi ce son régulier sur les fenêtres, bruit
Sonnant à l'oreille de la femme observant les gens en retard.

Un jour de pluie c'est la buée finissant par cacher
Ce visage charmant, la femme retournant à ses occupations,
Sans voir à la fenêtre d'en face le poète inspiré
La regardant avec quelque passion.

samedi 17 décembre 2011

L'homme de l'autre trottoir

Jeune demoiselle un détail t'intrigue chaque matin
Alors que tu marches parmi les gens,
Tournant la tête tu aperçois un homme au sourire mutin,
Sur le trottoir d'en face, de ton côté regardant
La course folle de la foule, lui s'est arrêté.

Tu décides alors un beau jour de mieux l'observer,
Tu fixes tes pas de l'autre côté de la rue
Et c'est en cet instant que vos regards se croisent,
D'abord, par habitude, tu le toise
Puis tu aperçois sa solitude, comme s'il était perdu.

Cet inconnu est seul avec lui-même,
Comme toute personne ici, mais lui a quelque chose de peu commun:
Il en est conscient, cela se lit sur son visage blême
Et cela le rend différent, plus seul encore c'est certain.
Pourquoi attend-t-il ainsi, observant les flots
Humains? Pourquoi toujours à ce même endroit?

Et toi pourquoi n'as-tu pas continué tout droit?
Il semble t'adresser quelques mots
Mais le vacarme de la circulation emporte les sons avec lui,
Alors tu prends le risque de traverser,
Hésitant encore car tu ne sais pas si
Tu auras le courage de lui parler.

Arrivant à son côté, il te dit d'une voix douce:
"Je t'attendais, depuis des semaines, des mois
J'attendais celle qui me regarderai, celle qui alors pousse
Ses pas, marchant vers l'autre trottoir, venant à moi.
Tu es la seule ici à te soucier de l'inconnu
Qui espérait l'amour tant attendu.
Il ne tient qu'à toi de poursuivre ce chemin
Vers beaucoup d'autres lendemains."

Le baiser

En tes yeux j'ai vu des étoiles
Berçant une mer d'opale.
J'ai alors ressenti une attirance pour ce regard,
Une envie de le traiter avec égard.

Je me suis rapproché de toi pour mieux te voir,
Observer tes traits fins dégageant une fragrance
Chassant brusquement la pestilence
De la détresse, ta lumière remplaçant le sombre noir.

Je fus séduit par le parfum de fleur
Qui émanait de ta beauté,
Une promesse d'un monde de douceurs,
J'eus soudain l'envie d'un divin baiser.

Tes paroles d'ange à l'âme pure
M'attirant dans le piège de l'amour,
Le soleil annonçant la fin du jour,
Ô ciel qu'il est dur
De bientôt te quitter
Sans obtenir mon doux baiser.

Alors je m'élance, me rapprochant encore,
De tes lèvres au rose charmant,
Et caressant presque ton corps,
Je respire lentement, happant
L'odeur subtile du désir
Montant en toi avec plaisir.

Et tu avances à ton tour
Tes lèvres de velours
Au point de frôler les miennes,
Qui sont entièrement tiennes.

C'est alors l'explosion des saveurs,
Le sucré de ta peau fine,
Une légère perception saline,
Tout est exquis, sans aucune note de douleur.

Mon cœur bat au rythme fou
De l'amour tout jeune, et partout
En moi un chant de joie s'élève,
Au point que je me crois dans un rêve.

Nos lèvres se détachent
Tandis que nos cœur s'attachent,
Et tu déclares avec le sourire,
Avant même
Que je ne puisse te le dire,
Cet ensorcelant "Je t'aime".

Divagation

J'expire et dans un souffle, un regard, je te donne tout ce que j'ai. Si peu et tellement à la fois, des promesses, des pleurs et des cris, mais aussi cet amour embelli. Cette folie douce, ces raisonnements, cette poésie et un esprit. Des morceaux et un tout, unis pour toi, la solitude m'accompagnant, mon amour d'avant, mes amours d'après, et cet instant présent, perdus dans le temps. Je ne saurais te dire tout cela, cet au-delà, et en-deçà, il y a cet homme, tel que tu le vois et si différent, vivant et mourant. Parodie humaine d'un monde déclarant sauvagement son hérésie. Il n'est ni prince ni charmant, chevalier de surnom, en réalité il n'a pas de nom. Une entité flottante dans le vent, qui frémit au passage d'une attache, amarre spirituelle à la beauté troublante. Tu vois qu'il n'est que mots, et bien plus aussi, sentiments et attirance, bien ou mal, divin et néant, un trou noir accumulant la lumière.

J'inspire et dans une respiration, un autre regard, je t'interroge, accepteras-tu? Prononceras-tu ce "je t'aime" tant attendu? Je bloque mes poumons, je baisse un peu les yeux, près au renoncement. Ce flux paralyse mes organes, lui qui devrait l'alimenter, des épines de glace givrant mon cœur, attente. Perdition ou nouvelle recherche, douleur ou jardin de fleurs aux mille senteurs? Dérive des sentiments en cet instant, deux chemins distincts, une seule voie à prendre. Cruauté du sort ou don du cœur, solitude ou compagnie, communion des esprits. J'expire.

Relation

La muse
Mon ami tu es bien songeur,
Je sais à quoi tu pense
Et sur quoi tu t'avances.
Tu imagine encore ce bonheur,
Celui d'avoir une amante à chérir
Et qui saurai te guérir.


Le poète
Oui ma muse, j'invente mes douceurs,
Je lui montrerai toute ma tendresse,
Ma romance, et malgré mes douleurs
Je renaîtrai de mes faiblesses.
Passer des moments intenses, d'infini partage,
L'entente de deux esprits,
Voulant lui construire un paradis éternel.
Je lui donne tout, toutes mes pages,
Mon corps mon essence, sans prix
Car sans valeur, tels que je lui révèle.


La muse
Tu as du mal à exprimer toutes ces merveilles,
Je sens que tu ne trouves pas les mots forts,
Mais tu n'as pas pour autant tord.
La poésie est limitée, elle ne peut rendre la pareil
A la beauté que forme la pensée.
L'important est ce que tu donnes tout entier
A cette amante, si douce à ton coeur
Et qui adoucie tes moeurs.


Le poète
Je passe alors des soirs à regarder
Les étoiles avec elle, voir des couchers de soleil
Dans ses bras, je n'hésite plus à me confier
A cette femme qui m'émerveille.
Ma muse, la vie est belle,
Comme toi, ma tendre et douce,
Toi qui vers la lumière me pousse.
Tu magnifies mon réel.


La muse
Merci mon beau chevalier, je donne vie
A ta poésie, et toi tu me chéries
Au point de m'élever au rang de reine,
Toi qui te donnes tant de peine.
Cesse de souffrir car je suis là
Un jour tu dormiras dans mes bras.

Sa voix

La muse
C'est encore cette voix qui te fais sourire,
Quel est donc son charme?
Tu es joyeux après chaque appel, c'est une arme
Qui réussit à te relever avec un rire.
Elle anime ta plume et ton génie,
N'est ce pas moi d'ailleurs
A travers cette voix, mon esprit?
N'est-elle pas mon corps flatteur?


Le poète
Si ma belle, ma douce, ma tendre,
Je sais qu'il ne faut pas se méprendre,
C'est la première véritable amie.
Je n'oublies pas ce désir ardent
De combler sa peine par ma poésie
Que j'ai eu autrefois, aimant
A croire que je pouvais la sauver.
Je ne sais si je l'ai tant aidée.


La muse
Et en vérité c'est elle qui t'a fait vivre
Alors elle est devenue muse,
Moi je suis heureuse, ivre
De joie, car si je ne m'abuse,
Tu m'a trouvé un si beau corps.
Elle a développé ton esprit
Et ton coeur, tu t'es élevé loin de ce fort,
Tes émotions sont devenues plus vraies,
Tes textes se sont éprits
D'un élan de sentiments frais.
N'est-elle pas merveilleuse?
Ne te suis-je pas si chère?
Tu bénis chaque soir cette fameuse
Rencontre, un coucher de soleil sur la mer.


Le poète
Tu as raison, comme toujours,
Il y a eu des blessures
Mais ce n'est point de l'usure,
Car elle apporte un nouveau jour.
Lorsque j'entends sa voix,
Je ne sais pourquoi
Mes pensées se relèvent
Et vient alors une félicité.
Peut-être parce que l'existence se lève
Pour me dire enfin, d'une voix enchantée,
Que je compte parmi ses sujets
En étant ce chevalier, et qu'elle me promet
De ne pas me laisser dans l'oubli
Grâce à cette grande amie.

Dialogue avec une muse

La muse
Poète, tu es déjà mort je le vois,
Pourquoi n'entendons-nous plus ta voix?
Tu disparais tel un pâle fantôme,
Que tiens-tu dans ta paume?
Une plume? Et bien écris,
Et reviens-nous à la vie.

Le poète
Ô muse au regard éclairé,
Il y a longtemps que l'étincelle de vie n'a plus brillé,
Je ne suis plus qu'un cadavre sans âme,
Et ma plume n'est plus ma lame.

La muse
Il y avait pourtant un feu en toi,
Qu'est-il devenu? Ranime le, je me souviens
De nos douces romances, assis près de moi,
Tu chantais l'amour qui revient.
Qu'en est-il de ce temps, tendre et au doux parfum
De mimosa, où tu courais sur chaque colline,
Joyeux, souriant et tendant la main,
Imaginant le visage de celle à la beauté cristalline?

Le poète
Hélas le feu n'est plus que cendres,
J'ai dû l'étouffer, n'épargnant que quelques braises,
L'existence n'a plus ce goût sucré de fraise,
Je ne suis que l'ombre d'un homme et je dois descendre
De cette arbre qui n'est plus le mien,
Car à son pied plus personne ne vient.

La muse
Que dis-tu là? Ranimes le flambeau
Et suit les oriflammes,
Tu es encore loin de ce tombeau,
Tu as le temps de trouver cette femme.
Renaît mon ami, sort de ce lit
De mort et chante de nouveau
L'amour et l'amitié, revis!
Ici il n'y a pas d'oubli.

Le poète
Ma chère je n'ai guère encore d'espoir,
Et même si tout n'est pas si noir,
Si peu de clarté dans mon ciel
M'indique que ce monde a changé.
Il y a encore des soleils, c'est essentiel,
Mais je crois que je n'aurais jamais dû manger
De ce fruit défendu, certes il inspire
Beaucoup mais nous fait tant souffrir.

La muse
Ne dis-tu pas que la souffrance est nécessaire
Pour se construire, afin d'apprendre?
Un jour, tu le sais, ton cœur se serre,
Et c'est pour une femme qui sait te le rendre.
Alors tu écriras tout ton bonheur
Et je serai souriante, oui moi ta petite sœur.
Je ne suis éternelle que si tu continues
L'art que ton esprit ingénu
S'empresse de donner la beauté aux mots
Que tu apposes de ton sceau.
Veux-tu me voir dépérir?
Ou bien préfères-tu mon sourire?

Le poète
Ma belle, ma poésie est quelque peu appréciée
Mais elle ne me sert guère d'allumette,
Et si l'on aime pas le poète,
On ne pourra aimer l'homme, c'est sensé.
Si une main avec une torche apparaît
Alors si elle reste je la saisirai.

Caresses

Mes doigts courent sur les courbes de ton corps,
En une danse légère, en souplesse,
Mais avec passion, comme lançant un sort,
Un pas assuré, sans aucune maladresse.

Je passe sur la douceur de ta peau,
Brûlante de désir et pourtant frissonnante,
Au passage de ma main, sans être pressante,
Nous avons tout notre temps, ce sont mes mots.

J'explore cette pâle vallée,
Aux monts et creux des plus charmants,
Mon regard rempli d'amour émerveillé,
Te fait oublier mon souffle haletant.

Mes plus tendres caresses, tout mon amour,
C'est le moment, la fin du jour,
Tes mains me guident alors,
Vers un royaume d'or.

Rose qui s'épanuit, ne craint pas la lumière

Jeune rose au cœur encore replié,
Ouvre toi, ne craint pas la lumière,
Au petit matin la douce rosée,
Te lavera de la poussière.

Belle rose déploie tes pétales,
Laisse toi bercer par le vent,
Et développe quelques piquants,
Telle une beauté fatale.

Il y aura un jour un cueilleur,
Qui amoureux de ta prestance,
Voudras de ta présence,
Tout près de son cœur.

Tu ne faneras pas, car son amour,
Te rajeunira jour après jour,
                                                        Oui chère rose fascinante,
                                                        Ta beauté est émouvante.

Dame beauté

Dame beauté est si belle dans ses vêtements,
Que se soit dans le plus simple appareil,
Ou bien dans des robes d'ornement,
Dame Beauté nous ensorcèle, nous émerveille.

Elle se cache parfois, timide des fois,
Mais tant de monde la cherche, qu'elle finit toujours,
Par se montrer sous son meilleur jour,
Devant son public courtois.

Elle mérite bien un peu de poésie,
Pour la transporter dans une douce rêverie,
Où Dame Beauté se promène,
Mais avant tout Dame Beauté est humaine.

Ce poème est dédié à toutes les femmes,
Qui incarnent et renferment Dame Beauté,
Et qui repoussent le vil et l'infâme,
Afin qu'à jamais il soit condamné.