mercredi 7 septembre 2016

Sur ton chemin

Je pourrais te dire tout ce que j'ai à t'offrir, je pourrais te décrire tout ces moments que j'imagine avec toi. Je pourrais t'écrire, t'écrire tout ce que je souhaite partager.
Te parler des randonnées en montagne, des repas au restaurant, de films à visionner... et de cette infinie tendresse.
Les baisers, oui les baisers, sans oublier les sourires, qu'ils soient malicieux, joueurs, en coin, spontanés ou l'expression d'un réel bonheur...
Te parler des regards échangés, profonds, intimes, et bienveillants. Du bout de mon nez et mes lèvres qui frôlent doucement ta joue, ou de ta tête posée sur mon épaule, ta tempe appuyée sur ma joue.

Oui je pourrais te parler de tout cela, durant des heures, des jours. Il y a en moi tant de choses...  il faudrait... oui il faudrait.
Mais ceci n'est pas ce que je dois faire.

Je suis sur ton chemin, tombé ici par hasard. On dit que le hasard fait bien les choses... vraiment?
Il y a un sentier tout tracé, et le second moins emprunté. Lequel mène au sommet? Je ne saurai te le dire, ils me sont inconnus. Le coin est fleuri, la vue est belle, pourquoi ne pas s'arrêter un peu? Prendre le temps d'admirer, de contempler. Entends-tu le ruisseau à l'eau claire, qui s'écoule entre ces roches recouverte de mousse?
Un écureuil nous regarde depuis son tronc, nous sommes à la lisière. La fin d'une forêt un peu obscure, mais à l'ombre rafraîchissante. Le début d'une étendue de fleurs, buissons et petits rochers, où serpentent deux chemins. En face, un sommet, encore dans les nuages. Mais bientôt les nuages vont se dissiper et le soleil irradier de sa lumière ces chemins.

Je suis sur ton chemin, mais le meilleur de moi ne t'accompagnera que sur un seul. Sur l'autre, je resterai en retrait.

Choisis.


source image http://www.trekearth.com/gallery/Europe/France/West/Aquitaine/osseau_valley/photo1318830.htm


lundi 10 mars 2014

Lune

Lune,

Ce soir encore tu as triste mine,
Et pourtant tu rayonnes
Dans le ciel d'une encre fine
Où mon regard s'abandonne.

Ce soir tu te pares d'une auréole,
La douce bise d'Eole
Refroidit lentement l'atmosphère
De cette calme soirée d'hiver.

Ce soir l'homme est songeur,
Il rêve avec grand émoi
De la liberté qui court sur les toits
Et de l'instant sans cesse chapardeur.

Il t'observe, sentiment de tendresse,
Tel un très vieil ami,
Qui ne demande qu'une caresse
A l'approche de minuit.

Non je ne suis pas égaré,
Et un jour nous voguerons tous deux,
Volant aux hommes les marées,
Aux confins des cieux.
Source de l'image : http://www.philippemoussette.com

mardi 22 octobre 2013

Dans l'ombre

Dans l’ombre je me cache
Avec tant d’autres choses
Déjà mortes ou tout juste écloses,
Sans que personne ne le sache.

Dans l’ombre, il y a des trésors
Jamais découverts et pourtant convoités ;
Il y a des coups du sort
Et des souvenirs oubliés.

Dans l’ombre de ces antiques galeries
De ces palais autrefois majestueux,
Ou bien au bout de ces sentiers tortueux,
L’esprit parfois y trouve flâneries.

Dans l’ombre est bâtie ma demeure,
Celle du discret confident,
Bien loin du monument de splendeur
Dans lequel vit l’amant.

°
°
°
°
Point de baisers ni de promenades à deux,
Pas de dîner à la lumière des chandelles,
Un lit sans soie ni dentelle ;
L’ombre d’une vie sans feux.

Un univers de nuances de gris,
Quelques éclats de blanc,
Voici donc le constat accablant
D'années fantômes, sans cœur épris.

Et pourtant dans l’ombre il y a des merveilles
A nulle autres pareilles,
Seulement aucun regard
Ne se pose à leur égard.



lundi 22 juillet 2013

Le reflet

Fais toi une raison, tu ne seras jamais que le deuxième homme (,) l’ami. Reflet du premier mais jamais lui-même, une image un peu lointaine.

                Quoi que tu fasses tu resteras dans ce miroir, piégé entre le verre et le métal dans un froid glacial. Prison polie aux contours dorés, voilà le domaine de ta vie.
                Tu n’es ni moi, ni eux, tu n’es personne, ombre de lumière. Condamné à imiter sans jamais égaler. Tu cherches sans cesse qui tu es, sans te rendre compte de la vérité. Jusqu’au jour où l’on dispose un autre miroir en face et que tu découvres ce que tu es. 

Ton monde éclate, tu te brises en d’innombrables morceaux. Éclats de verre coupants qui sont autant de personnalités que tu n’es plus. Les bris de glace lacèrent la chair des passants. Tu te teintes de rouge et ce sang devient le tien, tu prends conscience…
La douleur n’est pas nouvelle mais elle est pour la première fois véritable. C’est le premier sang versé, le premier cri, un baptême.

Pourquoi faut-il que l’éveil se fasse par la chute ?


Il n’y a alors pour toi que deux solutions : finir en morceaux dans la folie et le désordre d’une décharge ; ou bien être refondu, recyclé, et finir sous une nouvelle forme. Mais si le verre s’est brisé, le fond de métal est lui resté intact.

dimanche 21 avril 2013

Incendie

Tout est perdu, la ville brûle sous nos pieds. Les flammes lèchent déjà les façades impérieuses des temples, dévorant inexorablement toute dévotion. Ce en quoi tu crois n'est plus, ils s'effondreront pour ne former que cendres et gravats. Comtemplons ensemble la chute d'une cité érigée à la gloire de la raison.
Tu n'y peux rien, tous ses habitants courent dans le chaos le plus totatl. La panique suinte des murs et se répend dans les rues. Toute logique les abandonne et le flot vient s'écraser sur les portes de la villes, trop petites pour cette grande marée.
Viens avec moi, allons cueillir la chaleur des flammes, entendre la symphonie magistrale du bois embrasé. Et quel orchestre instrumental pour l'accompagner que celui des cris de ce peuple anonyme ! 
Rends toi à l'évidence, tu es condamné, ta raison part en fumée. Accueilles la folie de cet incendie.

samedi 12 janvier 2013

Le voyageur au-dessus de la mer de nuages

Inspiration du tableau de Caspar David Friedrich portant ce nom.

      Voles petit, voles ! Cours sur les nuages tant que ton insouciance te le permet. Et quand tu te poseras sur le sommet de la montagne, regarde un peu en bas et pense à l'esclave de ces terres. Mais ne t'attardes pas trop sur cette vision, observes plutôt le oiseaux, eux sont libres, eux sont les vrais maîtres de ce royaume.
      Nous croyons encore - fous que nous sommes ! - que nous reignons sur ce monde. Brillant par notre intelligence, uniques êtres doués d'amour, s'élevant par les sciences au-dessus de tout, jusqu'à voler dans les cieux et même au-delà.
En réalité nous n'avons qu'un voile devant les yeux et devenons bien vite esclaves quand il s'agit d'argent, l'amour n'est devenu qu'un excuse et la science a perdu de sa pureté. La virginité de notre monde a été consommée, la Terre, maintes fois violée.

      Parfois je monte encore sur ce piton, au-dessus de la mer de nuages. La douleur de la solitude quotidienne se transforme alors en une amie, cette solitude devient appréciable par ce silence et cette puretéde cette vue.Personne pour souiller ce moment, sauf moi-même. Car il ne faut pas que je reste trop longtemps sur ce sommet, je risque de teinter les nuages de gris, d'éroder la roche par ma salissure. Cette âme tourmentée n'est qu'une tache sur la toile. Toi petit, tu n'es que balncheur, tu ne connais le malheur. Si seulement tu pouvais ne jamais quitter les cîmes et ne pas atterrir dans cette fange...

      Voles petit, voles ! L'homme, lui, n'a plus que ses rêves, et moi je rêve encore parfois de ce voyageur au-dessus de la mer de nuages.

vendredi 21 décembre 2012

Nuit d'automne - Poème décousu

Une nuit d'automne,
L'amour qui bourgeonne
Chez les amants du couchant,
Ô qu'ils sont touchants !


Et la lune les observe,
Et l'orateur et sa verve
Ne saurait décrire cette relation
Qui les unit dans la passion.


L'amour est obscur,
Multiples manières,
Nombreuses prières,
Pleines de demi-mesures.


Froide nuit d'automne
Dont l'allure monotone
Est rompue par les baisers
De deux êtres enlacés.


Longue nuit d'automne
Où les coeurs s'abandonnent
En une danse fiévreuse,
Démarche ambitieuse
Qui étonne
Le passant de l'automne.


source image : http://www.dupy.fr/index.php?showimage=57

jeudi 27 septembre 2012

Un pavé dans la mare

Voici un texte qui n'est pas un poème, juste une petite réflexion sous forme de métaphore.


Peut-être suis-je comme une pierre dans une mare : submergée par un océan et au milieu de la vase. Submergé par la foule informe et son indifférence face à ce caillou; et au milieu de la médiocrité de l'être humain et ses envies brisées qui pourrissent en un humus tapissant le fond de l'âme, comme la boue salissant les pieds des baigneurs. Résidu gluant qui s'accroche à nous et pourtant source de nutriments nécessaires à la vie. Car sans rêves inachevés, comment pourrait-on encore rêver et avancer ? Sans sol pour nous retenir, si sale soit-il ?

Voici donc réglée la question de la vase, mais qu'en est-il de l'eau nous pressant au fond de la mare, nous empêchant de voir la lumière ? Foule d'entités individuelles stagnant au point de se gorger de mauvaises bactéries. Algues se développant en surface au point de bloquer la lumière et d'étouffer la diversité des êtres vivants de cette étendue d'eau ? Un destin pour ceux-ci : la mort par asphyxie. Et au final la mort de la mare toute entière.

Oui je suis un pavé dans la mare, coincé, envasé, jusqu'à ce qu'un baigneur me trouve et m'en sorte.

mardi 18 septembre 2012

Goutte d'eau

Goutte d'eau dans un monde trop aride,
Douceur et fraîcheur venant se poser sur l'âme
D'un poète qui ne ressent bien souvient que des lames
Déchirantes, la peine y est acide.

L'espoir que d'autres perles viennent remplir une rivière
Qui chasse dans son courant le goût amer
De la chaleur suffocante du désert;
Que celui-ci devienne une azuréenne mer.

Que la vie renaisse au bord des ruisseaux,
Que les cascades reflètent la lumière du soleil
En d'éclatantes fresques que des peintres et leurs pinceaux
Immortaliseraient en des merveilles.

Et les oiseaux chanteraient un hymne
A cette goutte d'eau qui la première apporta
La richesse de l'existence lorsqu'elle tomba
Sur le cœur du poète et sa rime.

lundi 13 août 2012

D'encre noir


Nuit sans étoiles,
Tout n'est qu'obscurité
Déployant sa toile
Sur l'homme irrité.

En lui, l'infortune
De nuits sans lune,
L'autre est partie sans au revoir,
Le laissant là au début du soir.

D'un mouvement rageur sa plume aride
Déchire d'un trait sa manche,
Faisant couler le sang de sa pointe avide.

Plic

Seule tache d'encre noire sur la feuille blanche.

jeudi 5 avril 2012

A un égaré

Il n'est point homme aux plus grandes misères
Que celui ne trouvant son chemin et qui erre,
Parmi les hommes et parmi les dieux.
Ses pas foulant terres et cieux,
Terres à ses pieds et cieux étoilés dans ses yeux.

Entre deux mondes et dans aucun,
Il n'est pas deux mais pas tout à fait un
Et il se perd en lui-même.
Pour lui ni milieu, ni extrêmes,
Ni centre ni côtés
Pour son âme égarée.

Singularité dans un univers
Ordonné; il passe au travers
Des jeux de foule et de tendance;
Oubliant et oublié des êtres,
Lui n'a que faire de paraître
Bon parti pour la danse.

dimanche 11 mars 2012

Tes lèvres

Tes lèvres sont les portes ouvrant 
Sur un paradis bien terrestre
Et magique comme les fées volant
De leurs délicates ailes dans un domaine sylvestre.

Lorsque nos lèvres se goûtent 
Je deviens un roi habitant un palais
Aux marbres somptueux et dont toutes
Les statues sont recouvertes d'or.
Les impressionnantes fontaines de leurs jets
Rafraîchissent l'air des corridors.

Tu es ma reine, que je rejoins
Dans nos jardins fleuris de roses et de jasmins,
De lys et d'orchidées, parcourant les allées
Les mains entrelacées au milieu des cerisiers.  

Tes lèvres sont une promesse de douceurs
Et à travers leur saveur unique
Je voyage en des lieux angéliques.
Mon âme admire alors les couleurs
De l'amour en échangeant nos passionnés
                   Baisers. 

lundi 19 décembre 2011

Danse

Toi qui est sur le bord de la piste,
Toi qui cache ton air triste,
Tu attends la bonne partenaire,
Pour danser et ouvrir ce sanctuaire.

Toi l'homme qui renferme tant de tendresse
Sans personne avec qui la partager,
Toi qui le temps d'une danse ressent les caresses
De la musique et de ses mains convoitées,
Tu rêves de laisser le plaisir de la danse
T'envahir, t'enivrer, et ressentir
Sa peau sous tes doigts, le désir
Commun de plonger dans cette douce transe.

Alors tu regardes les couples virevolter
Et la chanson passe, seconde après seconde,
Tu restes en dehors de cette ronde
Avec ce plomb dans tes ailes qui t'empêche de voler.

Masque

Regardez ce visage,
Ce n'est qu'un masque,
Apparat fantasque
Dont je fais l'usage.

Saurez-vous discerner l'être
Caché derrière le déguisement?
Serez-vous abusés par le paraître,
Ce mensonge permanent?

Passez derrière cette parure,
Osez connaître l'esprit,
Ne vous arrêtez pas aux dorures,
Cela n'a aucun prix.

*********

Masque éternel et illusoire, masque trop porté qui marque mon visage, incrusté dans ma peau. Masque amer au goût de fer, velours ambré de ma chair, masque étouffant, masque des sentiments. Masque, suis-je moi ou suis-je toi ?

Laisse moi

Laisse moi être ton amant, ton confident,
Une main tendue, un cœur amoureux;
Laisse moi te regarder dans les yeux
Et partager de tendres instants.

Laisse moi découvrir ton corps et ses merveilles,
Te faire frissonner de mes caresses
Tout en souplesse et délicatesse;
Laisse moi ce plaisir sans nul autre pareil.

Laisse moi te faire goûter à la saveur
De mes baisers, te susurrer des mots sucrés;
Laisse moi toucher du doigt le bonheur
Et parcourir ta peau légèrement salée.

Laisse moi mourir en te quittant
Et renaître dans tes bras;
Laisse moi être un peu de toi,
Laisse moi... oh oui laisse moi...