vendredi 21 décembre 2012

Nuit d'automne - Poème décousu

Une nuit d'automne,
L'amour qui bourgeonne
Chez les amants du couchant,
Ô qu'ils sont touchants !


Et la lune les observe,
Et l'orateur et sa verve
Ne saurait décrire cette relation
Qui les unit dans la passion.


L'amour est obscur,
Multiples manières,
Nombreuses prières,
Pleines de demi-mesures.


Froide nuit d'automne
Dont l'allure monotone
Est rompue par les baisers
De deux êtres enlacés.


Longue nuit d'automne
Où les coeurs s'abandonnent
En une danse fiévreuse,
Démarche ambitieuse
Qui étonne
Le passant de l'automne.


source image : http://www.dupy.fr/index.php?showimage=57

jeudi 27 septembre 2012

Un pavé dans la mare

Voici un texte qui n'est pas un poème, juste une petite réflexion sous forme de métaphore.


Peut-être suis-je comme une pierre dans une mare : submergée par un océan et au milieu de la vase. Submergé par la foule informe et son indifférence face à ce caillou; et au milieu de la médiocrité de l'être humain et ses envies brisées qui pourrissent en un humus tapissant le fond de l'âme, comme la boue salissant les pieds des baigneurs. Résidu gluant qui s'accroche à nous et pourtant source de nutriments nécessaires à la vie. Car sans rêves inachevés, comment pourrait-on encore rêver et avancer ? Sans sol pour nous retenir, si sale soit-il ?

Voici donc réglée la question de la vase, mais qu'en est-il de l'eau nous pressant au fond de la mare, nous empêchant de voir la lumière ? Foule d'entités individuelles stagnant au point de se gorger de mauvaises bactéries. Algues se développant en surface au point de bloquer la lumière et d'étouffer la diversité des êtres vivants de cette étendue d'eau ? Un destin pour ceux-ci : la mort par asphyxie. Et au final la mort de la mare toute entière.

Oui je suis un pavé dans la mare, coincé, envasé, jusqu'à ce qu'un baigneur me trouve et m'en sorte.

mardi 18 septembre 2012

Goutte d'eau

Goutte d'eau dans un monde trop aride,
Douceur et fraîcheur venant se poser sur l'âme
D'un poète qui ne ressent bien souvient que des lames
Déchirantes, la peine y est acide.

L'espoir que d'autres perles viennent remplir une rivière
Qui chasse dans son courant le goût amer
De la chaleur suffocante du désert;
Que celui-ci devienne une azuréenne mer.

Que la vie renaisse au bord des ruisseaux,
Que les cascades reflètent la lumière du soleil
En d'éclatantes fresques que des peintres et leurs pinceaux
Immortaliseraient en des merveilles.

Et les oiseaux chanteraient un hymne
A cette goutte d'eau qui la première apporta
La richesse de l'existence lorsqu'elle tomba
Sur le cœur du poète et sa rime.

lundi 13 août 2012

D'encre noir


Nuit sans étoiles,
Tout n'est qu'obscurité
Déployant sa toile
Sur l'homme irrité.

En lui, l'infortune
De nuits sans lune,
L'autre est partie sans au revoir,
Le laissant là au début du soir.

D'un mouvement rageur sa plume aride
Déchire d'un trait sa manche,
Faisant couler le sang de sa pointe avide.

Plic

Seule tache d'encre noire sur la feuille blanche.

jeudi 5 avril 2012

A un égaré

Il n'est point homme aux plus grandes misères
Que celui ne trouvant son chemin et qui erre,
Parmi les hommes et parmi les dieux.
Ses pas foulant terres et cieux,
Terres à ses pieds et cieux étoilés dans ses yeux.

Entre deux mondes et dans aucun,
Il n'est pas deux mais pas tout à fait un
Et il se perd en lui-même.
Pour lui ni milieu, ni extrêmes,
Ni centre ni côtés
Pour son âme égarée.

Singularité dans un univers
Ordonné; il passe au travers
Des jeux de foule et de tendance;
Oubliant et oublié des êtres,
Lui n'a que faire de paraître
Bon parti pour la danse.

dimanche 11 mars 2012

Tes lèvres

Tes lèvres sont les portes ouvrant 
Sur un paradis bien terrestre
Et magique comme les fées volant
De leurs délicates ailes dans un domaine sylvestre.

Lorsque nos lèvres se goûtent 
Je deviens un roi habitant un palais
Aux marbres somptueux et dont toutes
Les statues sont recouvertes d'or.
Les impressionnantes fontaines de leurs jets
Rafraîchissent l'air des corridors.

Tu es ma reine, que je rejoins
Dans nos jardins fleuris de roses et de jasmins,
De lys et d'orchidées, parcourant les allées
Les mains entrelacées au milieu des cerisiers.  

Tes lèvres sont une promesse de douceurs
Et à travers leur saveur unique
Je voyage en des lieux angéliques.
Mon âme admire alors les couleurs
De l'amour en échangeant nos passionnés
                   Baisers.