jeudi 27 septembre 2012

Un pavé dans la mare

Voici un texte qui n'est pas un poème, juste une petite réflexion sous forme de métaphore.


Peut-être suis-je comme une pierre dans une mare : submergée par un océan et au milieu de la vase. Submergé par la foule informe et son indifférence face à ce caillou; et au milieu de la médiocrité de l'être humain et ses envies brisées qui pourrissent en un humus tapissant le fond de l'âme, comme la boue salissant les pieds des baigneurs. Résidu gluant qui s'accroche à nous et pourtant source de nutriments nécessaires à la vie. Car sans rêves inachevés, comment pourrait-on encore rêver et avancer ? Sans sol pour nous retenir, si sale soit-il ?

Voici donc réglée la question de la vase, mais qu'en est-il de l'eau nous pressant au fond de la mare, nous empêchant de voir la lumière ? Foule d'entités individuelles stagnant au point de se gorger de mauvaises bactéries. Algues se développant en surface au point de bloquer la lumière et d'étouffer la diversité des êtres vivants de cette étendue d'eau ? Un destin pour ceux-ci : la mort par asphyxie. Et au final la mort de la mare toute entière.

Oui je suis un pavé dans la mare, coincé, envasé, jusqu'à ce qu'un baigneur me trouve et m'en sorte.

mardi 18 septembre 2012

Goutte d'eau

Goutte d'eau dans un monde trop aride,
Douceur et fraîcheur venant se poser sur l'âme
D'un poète qui ne ressent bien souvient que des lames
Déchirantes, la peine y est acide.

L'espoir que d'autres perles viennent remplir une rivière
Qui chasse dans son courant le goût amer
De la chaleur suffocante du désert;
Que celui-ci devienne une azuréenne mer.

Que la vie renaisse au bord des ruisseaux,
Que les cascades reflètent la lumière du soleil
En d'éclatantes fresques que des peintres et leurs pinceaux
Immortaliseraient en des merveilles.

Et les oiseaux chanteraient un hymne
A cette goutte d'eau qui la première apporta
La richesse de l'existence lorsqu'elle tomba
Sur le cœur du poète et sa rime.